
Je ne saurais vous dire qui, de mon mari Ben ou de moi, en avons parlé en premier, mais ce qui est certain c’est que nous avons toujours été attirés par l’expatriation… Différents pays nous attiraient comme la Finlande, la Norvège ou l’Irlande, mais nous ne vous le cachons pas, l’Amérique du Nord nous faisait de l’œil avec tous les avantages que le Canada peut offrir et surtout ils

parlent français. Même si apprendre l’anglais nous parait indispensable, c’était très rassurant de savoir qu’en traversant l’Atlantique nous pourrions nous faire comprendre.
Avril 2019, nous réalisons un rêve, découvrir le Canada pour la première fois avec nos 2 filles. Montréal, nous voilà ! Nous en avons profité pour faire une escale à Toronto et Niagara Falls. Un voyage incroyable… Nous revenons de ce voyage avec pleins d’idées en tête dont celle que Montréal n’est pas la ville dont on rêve pour y vivre. Mais nous restons ouverts à toutes les opportunités qui se présenteront à nous …

1er Juin 2019, Ben (développeur web) participe aux journées Québec. Elles ont lieu 2 fois par an. En octobre 2013, il s’était déjà inscrit mais elles avaient été annulées lors des attentats qui avaient eu lieu à Paris.
Les inscriptions se font au préalable et le salon n’est accessible que si vous avez des propositions d’entretien. La journée se déroule intensément, c’est plein d’espoir que nous débriefons et imaginons l’avenir dans le bar d’en face « canadien », si ça ce n’est pas un signe ☺…
Les réponses aux différents entretiens ont duré entre 5 et 15 jours. Au bout de 5 jours un poste à Drummondville est proposé à Ben. A ce moment-là nos sentiments sont partagés, joie, inquiétude, excitation. – Mais où est Drummondville ? – Et bien, entre Montréal et Québec ! Aujourd’hui encore nous nous demandons si nous aurions dû accepter. La vie y est plus calme et moins chère, les conséquences de l’éloignement des grandes villes. Mais nous avons choisi Montréal pour un salaire plus élevé que ce que proposaient différents postes sur Drummondville ou Québec.

18 juin 2019, let’s go pour Montréal, c’est décidé ! Ben répond favorablement à une proposition… L’attente commence réellement… Au bout de quelques semaines, l’entreprise nous explique ne pas avoir obtenu les autorisations nécessaires pour embaucher des français.
Ben ayant reçu plusieurs propositions d’emplois, relance l’une d’entre elles le 7 août.
Et c’est reparti, danse de la joie ! …Puis attente, …puis doute… nous nous armons de patience et là, ce n’est qu’un début, nous ne savons pas qu’il nous en faudrait encore beaucoup plus par la suite ! Les semaines passent… sans nouvelles. Nous ne savons pas quand notre dossier sera proposé au service de l’immigration.
Nous sommes le 12 février 2020 lorsque nous apprenons que l’entreprise a obtenu les autorisations nécessaires pour embaucher Ben (EIMT + CAQ). Danse de la joie ! Il lui propose de débuter mi-mars, mais ayant moi-même accepté un poste jusqu’en mai, nous leur demanderons de débuter au 1er juin. Cela nous permettait de tout organiser sans précipitations.
De là, nous prenons rendez-vous avec des déménageurs, trois entreprises se

démarquent des autres :
- Grospiron
- Lagache Mobility
- Trafintair
C’est sur ce dernier que notre choix s’arrête. Bon feeling, à l’écoute, disponible et bon rapport qualité prix sur le papier.
Nous ne réservons pas nos billets d’avion mais positionnons la date au 21 mai. Nous ne les réserverons finalement qu’au mois de septembre ! Nous réservons la salle, le traiteur Krys et Fred Traiteur (allez-y les yeux fermés) et préparons la déco de fête de départ prévue pour le 10 mai avec famille et amis. Tous bloquent la date sur leur agenda.
Le 16 mars, la décision d’un confinement au niveau national est annoncée par le Président de la République. Au même moment, Justin Trudeau, Premier Ministre ferme les frontières du Canada. A ce moment-là, nous ne savons pas quelle conséquence cela aura sur notre projet.
Le déménageur nous apporte nos cartons début avril, ce qui me permet de commencer le tri et l’empaquetage. Malgré la situation les avions sont maintenus, le déménagement continue de s’organiser, je commence à mettre les meubles en vente.
Notre appartement trouvera acquéreur avant le confinement. Mais la vente ne se fera pas, la situation étant compliquée pour beaucoup d’entreprises et des situations incertaines pour les employés.
15 Avril, les avions sont annulés jusqu’au 31 mai. Incertitude…
Nos démarches étaient à jour et avaient été suffisamment longues pour ne pas avoir d’étapes supplémentaires à vivre.
31 juin, suite au report de la réouverture des frontières, il est obligatoire pour tous les futurs travailleurs de soumettre une demande de permis en ligne. Une étape supplémentaire pour nous.

10 juillet, demande en ligne soumise.
11 juillet, proposition de rendez-vous pour collecter les données biométriques de Ben au 31 juillet.
25 août, réception de la lettre d’introduction, celle qui permet à Ben d’obtenir son permis de travail à l’arrivée à l’aéroport de Montréal et qui nous permet, aux enfants et à moi, de demander une autorisation d’exemption de voyage à l’IRCC (Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada). Danse de la joie !

Suite à cela, nouveau contrat de travail au 14 octobre, reprogrammation du déménagement au 5 octobre, réservation des billets d’avions au 14 octobre, n’oublions pas les chats (eux aussi ont leur billet !). Pas de fête de départ.
Jusqu’à notre arrivée au *service d’immigration (qui d’ailleurs n’est pas celui qu’on nous a indiqué) le doute est toujours présent. Allons-nous devoir faire le voyage en sens inverse ? Notre avenir est entre les mains de l’agent. Nous sommes impuissants devant les documents qu’on nous demande et que nous sommes incapables de fournir, malgré un dossier scrupuleusement préparé et organisé, heureusement !

Après une heure, nous sommes dirigés vers le service spécialisé pour les travailleurs étrangers, car sachez-le, nous sommes travailleurs étrangers et non migrants, nous obtenons enfin tous les deux nos permis :
– pour Ben un permis de travail fermé (lié à un employeur) lui permet de travailler selon les conditions indiquées sur son permis de travail, lesquelles comprennent :
- Le nom de l’employeur
- La durée (3ans)
- L’endroit
– pour moi un permis de travail ouvert me permet de travailler pour n’importe quel employeur au Canada
– pour les enfants une fiche visiteur de la durée de nos permis, qui leur permet de s’inscrire à l’école.
Nous nous dirigeons vers nos 10 valises restées complètement seules prêt des tapis à bagages, puis vers la douane pour déclarer nos 2 chats (qui ont très bien supporté le voyage) et pour finir, vers la caisse.

2 heures après l’atterrissage, cette fois nous pouvons le dire : nous nous sentons libres- Danse de la joie ?! – Non, nous sommes épuisés par toute cette fatigue accumulée ces dernières semaines, par toutes ces émotions par lesquelles nous passons depuis des mois… Nous nous sentons juste bien, et à notre place.
C’est parti pour 14 jours de confinement…

4 commentaires sur “Family dream : en route vers le canada”
Très beau récit, une nouvelle vie commence pour vous. Heureusement qu’il y a nos téléphones pour garder contact et partager vos merveilleux moments avec nous. Vous allez nous manquer mais nous sommes fière de vous. Réalisé vos rêves et faites nous rêver aussi. De gros bisous à vous 4 et a très bientôt 😘
Vous êtes formidables !
Bravo pour vous, super récit en effet c’est pas si simple.
Merci pour toute ses infos ça donne trop envie😃une formidable aventure trop de chance 🍀😃😃
Profitez bien et fait nous rêver 😂
Wouahhhhhh trop beau 😘😘😘😘alors bon rêve Vous et profitez 🥰🤩🤩🥰🤩🥰🤩🤩